Traiter la maladie rénale chronique chez le chat
Les maladies rénales chroniques (MRC), conduisent à une "insuffisance rénale". Elles font partie des affections les plus fréquentes du chat âgé. Les signes associés sont une augmentation de la soif et du volumes des urines, une perte d'appétit, un amaigrissement, ou encore une baisse de l'état général.
Les objectifs du traitement des maladies rénales chroniques
Les lésions des maladies rénales chroniques (MRC) sont à la fois irréversibles et évolutives. Les objectifs du traitement sont de soutenir le fonctionnement du rein, ralentir la progression de la maladie et gérer les complications, qui altèrent la qualité de vie du chat malade.
Etant donné que les conséquences des MRC sont peu visibles, des contrôles chez le vétérinaire fréquents et réguliers sont nécessaires. Ils permettent de suivre des paramètres sanguins, urinaires ou encore de rechercher des complications, comme l'hypertension artérielle. C'est un moyen pour détecter les conséquences des MRC précocément, pour qu'elles soient traitées immédiatement.
Les différents types de traitement des maladies rénales chroniques
Le traitement des MRC est basé sur le soutien de la fonction rénale, le ralentissement de l'évolution de la maladie et la gestion des complications. Cela implique généralement un changement de régime alimentaire, un bon apport en eau et l'utilisation de certains médicaments.
- Une alimentation diététique spéciale à visée rénale est très importante. Elle contient peu de phosphates et une teneur réduite en protéine. Ce type d'alimentation est la pierre angulaire du traitement et a montré des bénéfices sur l'évolution de la maladie et la qualité de vie des chats maladies .
- Les apports en eau doivent être surveillés étroitement. En effet, les chats atteints de MRC ne concentrent pas correctement leurs urines et se deshydratent rapidement. L'alimentation "humide" peut être une possibillité en donnant des boîtes ou des sachets. La prise de boisson peut être stimulée en offrant de multiples sources d'eau et / ou en ajoutant des arômes.
- En cas de stade avancé, il est possible d'avoir recours à des perfusions sous cutanées ou intraveineuses en goutte à goutte.
- D'autres médicaments peuvent être prescrits par le vétérinaire en fonction du stade de la maladie et des complications.
Les différents médicaments possibles
Les maladies rénales chroniques (MRC) sont responsables de diverses complications. Parmi elles, on peut noter un déséquilibre electrolytique, une pression artérielle élevée, une anémie, des nausées et des vomissements, une augmentation de la perte de protéines dans les urines (ou une protéinurie) et une perte d'appétit.
Dans tous les cas, une alimentation à visée rénale et une bonne hydratation sont indispensables. D'autres médicaments peuvent être prescrits, en fonction de chaque chat et de l'évolution de sa maladie :
- Les chélateurs de phosphores sont ajoutés à la nourriture pour conserver un niveau bas de phosphates dans le sang, quand l'alimentation à visée rénale n'est pas suffisante.
- Les suppléments en potassium : un taux bas en potassium peut être responsable d'un état de faiblesse, d'un manque d'appétit et de lésions rénales.
- Un traitement antihypertensif est indispensable en cas d'hypertension artérielle. Celle-ci peut entraîner des lésions graves, notamment sur les reins.
- Un traitement antiprotéinurique : les chats atteints de MRC peuvent perdre des protéines dans les urines, ce qui contribue à endommager davantage le rein. Ce traitement spécifique permet d'allonger la survie des chats présentant cette complication.
- L'anémie : des suppléments en fer ou des hormones peuvent stimuler la moelle osseuse et produire davantage de globules rouges
- Les anti-émétiques, en cas de nausées et de vomissements, peuvent aussi améliorer la qualité de vie et favoriser l'appétit.
Au fur et à mesure que la maladie progresse, les signes seront plus nombreux et plus graves, conduisant à une altération de la qualité de vie. Les chats, en stade avancé de MRC présentent souvent une deshydratation, une perte d'appétit, des vomissents, une léthargie. Une surveillance plus fréquente et l'adaptation du traitement sont alors nécessaires.